Un schéma, une boucle,
Une énergie, une ritournelle,
Le souvenir merveilleux
Une sorte de tempo battant des ailes
Menant, portant, aux horizons
Complètes bulles de savon aux reflets du monde miroitant.
Zeitpunkt 02.13
ZEITLEITER 12,6/2016
En souvenir d'un vieil ami,
qui aimait laisser traîner d'obscures prohéties
Mélanges de prouesses poétiques et de trompette fantastique
Qui bien longtemps après la Ponétie
Souris encore,
Ton vieil ami
Qui te renvoie tes lignes comme il te l'avait promis,
A travers les temps, l'eau de l'étang est pure
Lac de vie dévalant les vallées vertes.
Voici pour toi :
Extraits de tes mémoires temporelles, tu racontais encore au coin du feu, souviens-toi, souviens-moi, c'était il n'y a pas si longtemps que ça !
"Il
n’y a pas si longtemps de cela, les gens tels que vous ou moi
avaient encore des rêves à vivre. De nombreux exemples à travers
l’histoire montrent l’immensité des projets qui ont pu être
réalisés pour la simple raison qu’une équipe de gens
partageaient le même rêve et étaient bien déterminés à le voir
se réaliser. Certains avaient des voies toutes tracées pour
atteindre leurs buts et filaient à toute allure sur les voies de la
destinée lorsque d’autres peinaient à trouver leurs
chemins sans pour autant abandonner.
Partant
d’échanges d’idées, ils avaient su se rencontrer sur les routes
et avaient vu défiler bon nombre de paysages ensemble afin de se
laisser le temps de préparer correctement leur grand projet. A
l’époque, il était bien plus facile de trouver des petits jobs
lorsqu’ils ne faisaient pas de concerts, et le voyage se vivait
bien différemment. Ils étaient innombrables à parcourir les
routes, sacs aux dos, faisant signe aux véhicules qui passaient
afin de parcourir encore quelques distances. Telles de longues files
d’attentes, ils s’étiraient parfois sur des lieues en petits
groupes, avançant à pied si aucune place ne se présentait. Ils se
retrouvaient parfois dans certaines villes afin de passer la soirée
ensemble, se racontant leurs divers parcours, apprenant moultes
langues d’horizons très divers, partageant leurs maigres
provisions, l’un cassant un quignon de pain, celui-ci sortant un
bout de fromage de son sac tandis que son voisin apprêtait une
bouteille. Dans certains coins s’élevaient des odeurs épicées de
ceux qui prenaient le temps d’ériger un petit autel pour la nuit
afin d’y brûler de l’Oliban
ou autres encens.
Partis
pour la plupart depuis des mois, ils se considéraient comme une
grande famille hétéroclite, voyageant le long des mêmes routes,
partageant les mêmes expériences. Ils en vinrent à organiser des
rassemblements au milieu des saisons chaudes. Ils festoyaient durant
une lunaison au milieu de la nature, loin de toutes traces de
civilisations, organisant des concerts, peignant d’immenses
fresques sur de grandes voiles tendues lorsqu’ils ne se peignaient
pas tout simplement sur le corps. D’ailleurs, lorsque la
température le permettait, ils étaient nombreux à se promener en
toute simplicité. Des stands de toutes sortes voyaient le jour au
bord des allées improvisées sous les bois ou dans les clairières.
Certains vendaient de beaux tissus africains à coté d’autres qui
vantaient les mérites de leurs tisanes épuratives. Il était
possible de trouver toutes sortes de boissons de partout dans le
monde, chacun troquant ou échangeant autant que possible puisque peu
étaient du nombre qui avaient encore des devises. Il y avait aussi
quelques pancartes parfois invitant à une séance de massage
thaïlandaise ou indonésienne lorsque ce n’était pas tout
simplement une tente de fumigation qui avait été érigée pour
certaines transes chamaniques. Tout cela se passait dans un esprit
bon enfant où toutes propositions étaient bienvenues bien que
chaque culture véhiculait ses préceptes et ses interdits, peu à
peu le brassage fit sauter les diverses barrières à grands renforts
de débats et de discussions. Tous rejoignaient des idéaux de paix
et de respect permettant à la liberté d’être ainsi vécue et
partagée.
La
nuit venue, un tout autre monde naissait de la pénombre. Plusieurs
jongleurs qui s’étaient rencontrés l’après-midi s’étaient
rassemblés"
En souvenir de nos bonnes heures passées et à venir.
Hasta luego Kongshidsu !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire