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mercredi 19 juin 2019

Things

05/04/2014



Elle essaya de m’expliquer brièvement la manière qu’avaient les gens infectés de penser. Mais il est incroyablement difficile d’arriver à conceptualiser, sans l’avoir vécu, la façon dont agissent les esprits en proies à ces tourments. C’est comme si le bon sens s’en était allé, les laissant dignes représentants, fiers de leurs pensées, forts de leurs convictions construites sur de fragiles pilotis. Il aurait été si facile de leur porter mille et mille tourments en plus mais cela n’aurait eut aucun intérêt ni dans le leur ni dans le notre. Il y allait de la plus simple logique lorsque les arguments à leurs dires s’élevaient et aucun procès n’eut été rendus possible autrement que par eux-mêmes tant les choses paraissaient évidentes.
Les contaminés ont une fâcheuse tendance à être profondément marqués par leur environnement et à le refléter dans leurs conceptualisations du monde. C’est ainsi que dans des horizons dégagés et libres, laissant libre court au regard de se poser où bon lui semble, même si cela se trouve à des lieues d’ici, ils étaient bien plus enclins à imaginer plus clairement les événements futurs et à venir tandis que ceux restant murés dans les quadrillages citadins avaient une fâcheuse tendance fataliste dotée d’une vision ultra court terme ne pouvant supporter de porter des fruits.
C’est ainsi qu’il me fut le plus simple d’expliquer en quoi ces individus sont sujets à de tels fantasmes quant aux sujets qu’ils n’ont pas encore eu l’occasion d’expliquer ou de verbaliser.
Ils ont une vitesse incroyable à l’oubli de ce qui serait des preuves évidentes et les grands renforts de rationalité les aideront toujours à se dire que quelque chose est de l’ordre de la chance infime ou d’un hasard n’étant autre qu’expliquable par la science.

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